La plupart des diplômés des écoles de droit canadiennes utilisent leur formation juridique pour la pratique du droit ou quelque autre activité leur permettant d'utiliser la compétence qu'ils ont acquise dans le domaine du droit. Dans la mesure où la compétence qu'ils acquièrent est requise dans le cadre de leurs études, ils l'acquièrent à la faculté de droit. Cette dernière diffère en cela des autres écoles professionnelles (or, tout en étant davantage que des écoles professionnelles, les facultés de droit sont des écoles professionnelles) où l'on doit généralement obtenir certaines qualifications et connaissances avant d'aborder les études professionnelles. Un enseignement préparatoire spécial contribuerait-il à donner aux étudiants en droit la faculté d'apprendre lorsqu'ils sont à l'école de droit et d'exercer leur profession lorsqu'ils auront obtenu leur diplôme? Pour répondre à cette question, il faut savoir quelles sont les qualités professionnelles que l'on doit chercher à développer au moyen d'études préparatoires ou, autrement dit, quelles sont les insuffisances actuelles de l'enseignement des écoles de droit. En ce qui concerne l’exercice de la profession, les insuffisances qu'on cite généralement sont l'inaptitude à communiquer efficacement (notamment par écrit), l'inaptitude à analyser les problèmes juridiques dans un contexte assez large et l'inaptitude à reconnaître et comprendre les problèmes qui proviennent non seulement des questions de jurisprudence ou de droit positif qui se posent à l'avocat mais aussi des questions d'éthique et de responsabilité professionnelle. Suite à un examen assez détaillé des problèmes qui se poseraient si l'on voulait imposer ou recommander un programme préparatoire et, puisque son imposition présente quelques difficultés, l'exposé conclut qu'on devrait envisager de recommander un programme préparatoire.