Conformément à la tradition de l’Angleterre, l’enseignement du droit au Canada anglais prenait à ses début la forme d’un apprentissage; aucun cours universitaire formel n’était requis avant le commencement du vingtième siècle. Il existait cependant au dix-neuvième siècle dans plusieurs régions canadiennes, et notamment en Ontario sous la compétence de la Law Society of Upper Canada, des exigences quant à un certain nombre d’examens et de conférences. Même si le niveau de ces études du droit n’était pas uniforme au Canada pendant cette période, il s’avérait d’une cohérence impressionnante comparativement à celui des autres pays de Common Law. La première faculté de droit universitaire [au Canada anglais] fut celle de Dalhousie, fondée en 1883. Depuis lors, l’importance accordée aux études universitaires d’une part et aux cours pratiques d’autre part varie, tel le mouvement d’un balancier. La fondation en 1914 de l’Association du Barreau canadien permit un apport précieux à l’enseignement du droit dans tout le Canada grâce à l’établissement d’un programme d’études modèle qu’adoptaient la plupart des écoles de droit, celles des universitaires comme celles des associations des professions juridiques. Ce modèle reflète un compromis, entre les programmes substantifs et les programmes universitaires. Ce n’est qu’au début des années 1950 et 1960 que les études du droit dans tout le Canada englobent les deux ans de cours préparatifs en milieu universitaire et un programme de trois ans à une université reconnue menant à un diplôme, suivi par un stage ou un programme d’admission au barreau. Les facultés de droit s’efforcent de répondre à la perpétuelle controverse qui oppose les programmes substantifs aux programmes théoriques. En outre, le nombre et le genre de cours obligatoires et facultatifs, ainsi que les méthodes didactiques, varient beaucoup d’une faculté à l’autre.