L’approche courante de West consiste à extraire des titres dans les jugements et à leur attribuer une cote selon un plan de classification. La seule manière de retrouver ce titre est cependant par mot-clé, ce qui rend la recherche approximative (p. 191-192), d'oû l'intérêt de nouvelles méthodes. West manipule l'entrée de plusieurs centaines de cas par jour, et chaque jugement publié doit passer par un rédacteur qui écrit le synopsis et les titres, et un analyste (un " c1assifieur ") qui attribue les numéros-clés. Malgré tout cet effort, il faut se rappeler que la sortie de ce processus conduit seulement à produire encore plus de texte non structuré, et il n'est pas certain que c'est ce que nous recherchons dans l'environnement informatique aujourd'hui. C'est l'idée essentielle des DJS : codifier l'information importante sur un cas dans une structure de données explicite, de façon à ce qu'elle soit facilement accessible par nos algorithmes de recherche (P. 195). Dans le cadre des DJS, des questions particulières sont posées. Pour les poser et y répondre par l'informatique, on a besoin d'une représentation des règles de la procédure civile à un degré d'abstraction raisonnable dans un langage adéquat de représentation des connaissances (Le projet est d'utiliser une version de mon Language for Legal Discourse à cet usage, bien que je ne discuterai pas des détails techniques dans ce chapitre). On a aussi besoin d'une Natural Language Grammar qui couvrirait l'ensemble des expressions procédurales qui apparaissent dans le synopsis d'un cas type (p. 196). Le système de classification propre à notre représentation de la loi sur le copyright est tout ce dont nous aurions besoin de rechercher dans une bases de données de dossiers de jurisprudence structurés. Le défi est cependant de créer une telle base de données à une échelle appropriée (p. 198).