Depuis une quarantaine d'années les corporations professionnelles de notaires et d'avocats et les universités au Québec s'associent pour la tâche d'offrir un enseignement juridique fondamental ainsi qu'une formation professionnelle, bien que cette association ait suscité pour les partenaires un certain malaise. Pendant le siècle précédant 1948, l'admission à la pratique du droit était du seul ressort des corporations, et un diplôme universitaire n'en constituait qu'une des voies d'accès possibles. De 1948 à 1968, on enseignait le droit dans les universités mais cette instruction était prodiguée par des juges ou des avocats en tant que chargés de cours. Il y a eu en 1968 une très forte augmentation dans le nombre d'étudiants inscrits, l'engagement de plusieurs "professeurs d'université" à Plein temps qui n'étaient pas praticiens, et l'avènement d'une révolution dans les programmes d'études menant à l'implantation de nombreux cours facultatifs ayant une orientation sociale. L'Office des Professions, récemment nommé par le gouvernement de la province, a suggéré que tout l'enseignement du droit (y compris les études professionnelles requises suite à l'obtention du diplôme) soit placé sous la juridiction des universités, ce qui engendre de nouveaux défis et des controverses tant pour les corporations professionnelles que pour les universités.